Récit : une journée avec « Bol d’Air en fête »
Vous avez raté Bol d’Air en fête ?
Revivez ces instants de pur plaisir comme si vous y étiez, grâce au récit de Philippe, notre insider sur l’évènement. Grâce à sa plume et son oeil de lynx vous pourrez retrouver les instants phares de cette magnifique journée.
Partie 1 – Une fête nationale… 100% plaisirs !
Facile me direz-vous, d’utiliser le propre slogan de cette maison d’hôtes pour débuter ce recueil d’impression… d’émotions devrais-je dire, après avoir participé à la fête du 14 juillet, chez Bol d’Air !
Plus habitué peut-être à partager le défilé parisien avec quelques millions de mes semblables, l’idée de pouvoir célébrer ce jour patriotique en compagnie de purs Vosgiens, loin de la ville basse, me séduisait.
Me voilà rendu. Seul au milieu d’un millier d’invités venus sans craintes, ni complaisance, j’ai commencé par prendre quelques pourcentages de plaisir en observant les uns et les autres poser les fondations de cet événement local qui s’avérera populaire et simplement joyeux. Ici, les équipiers de la maison Bol d’Air, autrement dénommés « opérateurs de parc », là les partenaires, musiciens, chanteurs, bucheron, maquilleuse… A l’aune de cette après-midi annoncée comme festive, rien ne me laisse imaginer que, quelques heures plus tard, une ambiance « bon enfant », source d’une grande qualité humaine, s’installerait naturellement pendant le pic de fréquentation (car il y en a toujours un !).
Le temps de me retourner et je laisse une bonne quarantaine de chanteuses et chanteurs, venus de nulle part, investir la terrasse du snack. Vêtus d’un habit de scène très original, aux couleurs et matières nouvelles, ils vont, pendant plus de trois heures, revisiter à leur façon un répertoire de chansons françaises, exécutant des chorégraphies très personnelles sur un espace exigu ! L’instant est… poétique. J’apprendrais un peu plus tard que la troupe est un groupe d’amis d’un ami de Régis, qu’ils logent tous à la « Ferme de ma Grand-mère » d’où ils partent et reviennent chaque jour pendant leur tournée dans les montagnes… Bol d’Air est une étape du « Future Légende Tour* ».
Personne n’a réellement donné le top départ, ni le top fin d’ailleurs, et pourtant… De quarante, nous passons à un chanteur accompagné de deux musiciens. Le premier sort tout juste d’un film noir et blanc tourné à Montmartre dans les années cinquante… casquette en laine visée sur la tête, ce poulbot propriétaire de « rouflaquettes » magnifiques, enchaînera les airs populaires au son de l’accordéon, tenant dans sa main le légendaire micro de scène du temps jadis. A ce point nostalgique que je surprends chacun et chacune fredonner la chanson de son enfance… celle qui devait péniblement sortir du poste de radio nasillard de l’époque ! (j’imagine !). Sûrement un peu fatigué, notre ami de Bac+Zinc (groupe désormais mythique !) décidera de lui-même de son temps de chanson et laissera place au bûcheron qu’il n’hésitera pas à annoncer pour détourner les foules.
Un bûcheron ? J’oubliais que nous sommes au pied des montagnes vosgiennes et que la tradition perdure ! Vue la stature de l’homme, on imagine sa force naturelle et son habitude de l’outil tranchant… il ne tardera pas à nous confirmer son expérience. En deux temps trois mouvements il s’exécutera, juché debout sur un bout de tronc, lequel il débitera en prenant soin bien sûr d’échapper ses pieds (sans lesquels il aurait du mal à retourner en forêt !). Impressionnant ! Comme l’instant fut court, j’en profite pour regarder les plus jeunes tenter de faire rouler les vélos rigolos… bis modernes et autres roues désaxées auront raison de ces coureurs sans maillot jaune.
Retour sur la terrasse du snack… j’assiste à un ballet étrange de jeunes gens ornés d’un sac de couchage, un chariot de fer à la main et je comprends vite qu’ils ont rendez-vous avec les hauteurs pour prendre le départ du Fantasticable. Rien n’arrêtera Laurent qui poursuit l’organisation de ses départs derrière la buvette, aidée de Cindy qui, bien qu’affectée aux beignets de brimbelles qu’elle cuisine avec passion (délicieux !), continue d’habiller les prétendants au grand vol ! Pas d’homme-orchestre, rien ne se commande mais tout se fait avec une précision quasi suspecte !
Le Fantasticable justement ! Régulièrement le son des chariots sur le long câble de fer se fait entendre de l’autre côté de la passerelle. Les oiseaux « encasqués » voient leur vol rapide freiné par un système ingénieux qui les ramène à la terre. Ça donne envie ! Voler comme l’oiseau à plus de 100 km/heure ! La terrasse s’impose en point de vue sur les activités du parc, vertigineuses pour certaines. J’oublie que ma progéniture (12 ans à peine !) a décidé de se jeter dans le vide avec pour seul lien un élastique dont la puissance de retenue est adaptée à son poids. Je fais confiance à Julie qui valide chaque consigne de sécurité avant de filmer la dite progéniture pendant ce saut qui remonte les tripes, vide la tête et qui, aux dires de l’intéressé, procure des sensations inédites (enfin « trop graves » quoi !). Je ne compte plus les baudriers rejoindre le parc aventure via la passerelle toujours, s’évader dans la forêt de conifères protégés par l’ONF, pour fournir l’effort et parcourir la distance qui les sépare de l’arrivée.
Découvrez la suite de cette journée inoubliable dans la 2e partie de ce récit !
[...] Voici la deuxième partie du récit de cette journée ! (première partie ici) [...]